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Les plus grands krachs boursiers de l’histoire et leurs impacts

Les krachs boursiers ont toujours marqué l’histoire économique et sociale de leur empreinte indélébile. Ces effondrements financiers, souvent imprévisibles, ont bouleversé des économies entières, entraînant des crises profondes et durables.

L’impact de ces krachs ne se limite pas aux chiffres et aux courbes des marchés financiers. Ils affectent les individus, les entreprises et les gouvernements, souvent de manière dramatique. Que ce soit le krach de 1929, qui a plongé le monde dans la Grande Dépression, ou la crise financière de 2008, chaque événement révèle la fragilité inhérente des systèmes économiques et les conséquences parfois dévastatrices pour la société.

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Les plus grands krachs boursiers de l’histoire

Krach boursier de 1929 : le 24 octobre, connu sous le nom de Jeudi Noir, marque le début de l’effondrement de la bourse de New York. Cet événement déclenche la Grande Dépression, une période de récession de dix ans qui impacte les économies occidentales, entraînant pauvreté et chômage généralisés.

Krach boursier d’octobre 1987 : communément appelé Lundi Noir, ce krach affecte les marchés financiers mondiaux, notamment à Hong Kong, Londres, Berlin et New York. Il démontre la vulnérabilité des systèmes financiers face aux réactions en chaîne.

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Krach boursier de 2008 : initié en septembre, lorsque le Dow Jones perd 777,68 points en une seule séance. Lehman Brothers, la quatrième plus grande banque d’investissement au monde, annonce sa faillite, amplifiant la crise des subprimes liée aux crédits hypothécaires et plongeant les marchés financiers mondiaux dans la tourmente.

Flash krach de 2010 : le 6 mai, un krach éclair entraîne la perte de milliards de dollars sur les cours des actions de grandes entreprises américaines. Ce phénomène souligne les risques liés aux transactions automatisées et à la volatilité des marchés.

Krach de la tulipe : la ‘tulipomanie’ aux Pays-Bas constitue la première bulle spéculative économique et financière de l’histoire moderne, démontrant les dangers des spéculations excessives.

Krach russe de 1998 : en août, le rouble perd 60 % de sa valeur en onze jours, illustrant la fragilité des économies émergentes face aux chocs financiers externes.

Krach de la bulle internet de 2000 : la bulle spéculative autour des valeurs boursières liées à l’internet et aux nouvelles technologies se dégonfle, révélant les excès d’une euphorie boursière mal fondée.

Krach chinois de 2015 : après une envolée favorisée par des crédits faciles, la Bourse de Shanghai plonge de 40 % en quelques semaines, soulignant les risques de surchauffe économique.

Krach dû à la pandémie de 2020 : le 12 mars, au lendemain de la déclaration officielle de la pandémie de Covid-19 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les bourses mondiales connaissent un jeudi noir, exacerbant la crise sanitaire par une crise financière.

Les causes et mécanismes des krachs boursiers

Les krachs boursiers résultent souvent de la combinaison de plusieurs facteurs interdépendants. L’un des principaux mécanismes est la formation de bulles spéculatives. Lorsque les prix des actifs augmentent de manière démesurée par rapport à leur valeur intrinsèque, une correction brutale devient inévitable. La bulle internet de 2000 et la tulipomanie en sont des exemples emblématiques.

  • Effet de levier : les investisseurs utilisent des fonds empruntés pour maximiser leurs gains potentiels, ce qui amplifie les pertes en cas de retournement de marché.
  • Interventions des banques centrales : la Réserve fédérale américaine et d’autres institutions monétaires jouent un rôle fondamental en ajustant les taux d’intérêt et en injectant des liquidités pour stabiliser les marchés.

Les régulateurs comme la US Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) ont montré que des ordres de vente automatisés peuvent précipiter les chutes de marché. Le Flash krach de 2010 en est une illustration. Les défaillances institutionnelles, telles que celles de Lehman Brothers en 2008, exacerbent les crises en générant des effets domino.

Les crises financières peuvent être aggravées par des chocs exogènes. Le krach dû à la pandémie de 2020 en est un exemple. En réponse, les gouvernements et banques centrales interviennent pour limiter les dégâts économiques, en baissant les taux d’intérêt et en adoptant des mesures de soutien à l’économie.

L’histoire montre que les krachs boursiers ne sont pas des phénomènes isolés mais le résultat de dynamiques complexes et souvent imprévisibles. Considérez les précédents historiques pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et anticiper les risques futurs.

krach boursier

Les impacts économiques et sociaux des krachs boursiers

Les krachs boursiers provoquent des secousses majeures dans l’économie mondiale. La chute vertigineuse des cours des actions affecte directement les entreprises, les investisseurs et les consommateurs. Lors du krach boursier de 1929, l’effondrement de la bourse de New York (NYSE) a précipité la Grande Dépression, une récession qui a duré dix ans et causé une pauvreté et un chômage généralisés.

Les répercussions ne se limitent pas aux marchés financiers. Les faillites bancaires, comme celle de Lehman Brothers en 2008, désorganisent les circuits de financement et déclenchent des crises de liquidité. Les entreprises, des géants comme Procter & Gamble et General Electric, voient leurs valeurs boursières chuter, compromettant leurs capacités d’investissement et de croissance.

Les ménages subissent aussi les effets des krachs. La perte de valeur des portefeuilles d’actions entraîne une diminution de la richesse des ménages, affectant la consommation. Les plans de retraite sont mis en péril, exacerbant l’insécurité financière. Les gouvernements doivent intervenir avec des plans de relance coûteux pour atténuer les impacts sociaux.

Les conséquences sociales sont souvent dramatiques. Le chômage de masse, comme observé après le krach de 1929, conduit à des tensions sociales et politiques. Les gouvernements sont contraints de mettre en place des filets de sécurité sociale et des politiques de soutien pour éviter des crises humanitaires.

Les krachs boursiers révèlent ainsi les vulnérabilités systémiques des économies mondiales et soulignent la nécessité de régulations robustes pour prévenir de futures crises.